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Blog indépendant d'information sur le mouvement social en Charente-Maritime.

Livres détruits : « C'est la loi »

 Livres détruits : « C'est la loi »

Brève polémique, hier, sur la destruction de documents et livres.

Autodafé ? Pas vraiment. Mais c'est pourtant ce qu'ont cru des étudiants qui, hier après-midi, voyant une benne pleine de livres et de documents prêts à partir à la destruction derrière la bibliothèque universitaire, ont voulu se servir. Ils se sont immédiatement fait interdire l'accès à la benne et à son « trésor pédagogique » au motif que cela signifierait voler l'État.

Explication d'Olivier Caudron, directeur de la BU : « C'est la loi. Selon le code général de la propriété des personnes publiques, il est interdit de vendre ou de donner des biens de l'État sans convention particulière. Or les documents universitaires sont des biens de l'État. Une ou deux fois par an, nous réalisons ce qu'on appelle un désherbage. C'est-à-dire que nous retirons des rayonnages les documents obsolètes ou abîmés. Pour faire de la place mais également pour ne pas mettre à disposition du public des données périmées. Et cela se passe à La Rochelle comme dans toutes les bibliothèques universitaires de France. Ce qui m'agace aujourd'hui, c'est que des personnes extérieures à la BU aient cru bon de dire aux étudiants de se servir sans se renseigner. »

Pour les prisons

Olivier Caudron prend l'exemple d'ouvrages de droit n'ayant plus cours en raison de l'évolution du droit. Malgré les protestations, les services de l'université ont dû verrouiller la benne pour empêcher les étudiants de se servir.

« Le contenu de la benne part donc au recyclage. Mais nous avions auparavant fait un tri et mis de côté un certain de livres en bon état qui sont partis vers deux établissements pénitentiaires. Nous aurions également pu organiser une braderie avec l'autorisation de France Domaine. Mais c'est une démarche administrative très lourde et nous n'avions pas vraiment le temps. De plus, il aurait également fallu trier les éditions obsolètes », poursuit le directeur.

Source : Presse légaliste (Sud Ouest)

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