21 Janvier 2013
Le projet d'écoquartier soulève l'inquiétude des habitants. Maxime Bono tente de désamorcer. Le maire explique que seul le principe d'aménagement est retenu.
Cent quatre-vingts personnes, samedi à l'assemblée générale du comité de quartier Cognehors-Lafond-Beauregard. Joli score, à poser à l'aune d'une préoccupation forte des habitants au sujet d'un projet d'écoquartier. Il est prévu d'ajouter 450 nouveaux logements, entre le groupe scolaire et le Treuil-Moulinier, à côté du centre de gérontologie du centre hospitalier. Ecoquartier parce que composé de bâtiments passifs, dont la consommation énergétique est inférieure à leur production, ou est compensée par des énergies alternatives.
L'inquiétude que nourrit le sujet ne s'éteint pas depuis octobre dernier, quand l'urbaniste nantais Patrick Beillevaire est venu présenter l'opération. Densité de population accrue, densité de véhicules augmentée, et surtout perspective de voir s'élever des « tours de sept étages » font frémir l'habitant.
Présent en première ligne, comme à chaque assemblée de quartier, le maire Maxime Bono n'a eu de cesse de désamorcer. « Ce ne seront pas des tours ! », s'est escrimé l'édile. Un peu plus loin : « ça n'était même pas la présentation d'un avant-projet ». Ou encore : « Mon objectif est bien d'approcher les 400 logements, mais aussi d'essayer d'avoir le moins de voitures possibles compte tenu du nombre de services que nous amènerons dans le quartier. Et de faire en sorte que, de toute façon, s'il y a 600 voitures de plus (une et demie par foyer), nous sachions les gérer en termes de stationnement et d'accès. »
« Quand nous serons prêts »
Maxime Bono en terminait à ce moment là sur le sujet en tentant de pousser la porte du consensus : « Nous sommes encore loin d'avoir les moyens de délivrer non seulement un permis de construire pour ce projet, mais même de recevoir une demande de permis. Nous ne le ferons quand nous serons prêts, or, pas un seul promoteur n'est venu me voir me disant qu'il l'était. Il n'existe pour l'instant qu'un principe d'aménagement. » Parmi les informations immobilières importantes pour le quartier, le maire évoqua, aussi, la décision de prise par les services de l'État de vendre la friche de la caserne Mangin. Une emprise pressentie pour bâtir logements et futur commissariat.
La question de l'écoquartier avait été posée par la présidente du comité Bernadette Gauthier, parmi les quatre qu'elle souhaitait formuler publiquement aux élus présents. Avec une demande des jeunes du quartier sur l'obtention d'un local, les aménagements envisagés dans le Bois des protestants, et la réorganisation des lignes de bus. Les jeunes auront leur lieu de vie. Le bois aura ses travaux de réaménagement, mais à la mesure des budgets municipaux disponibles, tandis que les travaux de modernisation de la crèche toute proche (une enveloppe de 1,2 million d'euros) seront terminés en milieu d'année.
La suppression de trois arrêts bus ? Chiffres à l'appui, il fut démontré que leur fréquentation moyenne était très faible et que, de toute façon, des solutions alternatives étaient proposées, jamais éloignées de plus de 150 mètres.
Source : EcoPresse (Sud Ouest)