2 Août 2012
Émoi dans l’après-midi du mercredi 24 juillet à Ars-en-Ré. En plein cagnard, un olibrius s’amuse à peindre des chats sur les murs du transformateur EDF. “C’est Monsieur Chat ! Je l’ai déjà vu à la télé”, s’exclame un jeune garçon. L’artiste est un habitué de la chose. “L’emblème de bonheur du chat”, comme il le définit, est peint sur les murs de New York, de Londres, de Tokyo, de Paris… Et, aujourd’hui, venu visiter Georges-Michel Kahn, le galeriste, l’envie lui a pris de “participer à la politique culturelle locale”.
L’île de Ré, il l’affectionne particulièrement. Pépé Kuhn, son grand-père, était aumônier du pénitencier de Saint-Martin. Enfant, Thomas Vuille, alias M. Chat, a fait sa primaire dans cette commune. Pour lui, rien de plus normal que de rendre hommage à l’île et “d’embellir un mur qui n’était pas beau”. Mais, voilà, la semaine précédente, l’équipe municipale d’Ars a été sur les dents à cause de tags entraînant plainte sur plainte.
Deux heures après le début de son œuvre, M. Chat voit arriver les gendarmes. Ça miaule un peu : “Arrêtez-vous !”, lui est-il intimé. “Arrêtez-moi !”, réplique-t-il. Le dialogue démarre mal. Ses pots de peinture saisis, il est emmené au poste, pris en flagrant délit de dégradation de bien public. Et oui, peindre des murs communaux, sans autorisation, c’est interdit, et ça peut coûter 3 750 €. La commune décide alors de porter plainte. “Imaginez que tout le monde se mette à peindre sur les murs !”, peste le maire, Jean-Louis Olivier, toutefois embarrassé par la situation.
Finalement, le dossier n’aura pas de suite, à condition que le chat soit effacé. Après l’histoire des chats errants qui avait fait grand bruit, il y a plus d’un an, voici maintenant celle du chat ailé.
Source : Presse du bon goût (Le Phare de Ré)